1. |
introduction bancale
03:17
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Parfois, je suis mal à l’aise avec mon monde. Des personnes, l’absence d’autres personnes, des lieux, des discussions.
Passe alors le vécu, et vient le ruminement, l’acharnement des sombres regrets.
Des moments surannés peuvent laisser place à d’étranges pensées, insatiables face aux détournements que l’on s’efforce de faire.
Ce sont de vaines réflexions vacantes dans l’ennui de la bouche fermée.
Mais avec vous qui écoutez cette petite musique, je sens une promiscuité qui est loin de me déplaire.
Je vous le chuchote à l’oreille, vous me plaisez.
J’ose vous imaginer.
Peut-être, vous-mêmes vous retrouvez-vous face à de tels travers psychiques, vous essayez de vous en débarrasser les yeux plissés.
Définitivement, vous me plaisez.
Il est possible que ce sentiment soit réciproque, ou peut-être ne m’écoutez-vous déjà plus.
Mais voilà quelques chansons.
Nous sommes heureux de jouer avec vous ces notes.
Des mi, des la.
Prendre des petits bouts de sons puis les mettre en chanson.
Nous vous les présentons telles qu’elles nous sont apparues, sincèrement et pathétiquement au service de nos obsessions.
Nous sommes BANCAL.
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2. |
obsession
05:07
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Les yeux avides
De sensations,
Je ne supporte plus mes obsessions.
J'aime le morbide
Et la dépression.
Je préfère Houellebecq à d'Ormesson.
Sans trop de nouvelle,
Je ne pense plus qu'à elle.
L'absence remplace mes intuitions.
Je manque d'assurance.
Contradiction.
Je reste le meilleur parmi les cons.
Oublie ses seins,
Ressasse le rien,
Et la machine ravale ma routine.
Une main toute rouge,
Un corps bien creux,
Les pieds qui bougent raisonnent malheureux.
Espoir juteux sombre dans l'obsession,
Et lèche ses reins,
Dans ton moi de vaut-rien
Je garde ça pour mes rêves
Branlette qui saigne
D'un coeur qui crache
Les rictus de ma passion.
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3. |
blanche
03:19
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Les platines crient
Et les pieds brûlent.
Elle est toute ouïe face à ces enflures.
Elle se sent belle,
Danse et fume.
Face à l'autel,
Sa tête s'embrume.
Elle tombe les paupières
Et lâche ses vêtements.
Chevelure aspirante,
Méduses sous ecstasy.
Les têtes flottantes
Sous les basses ahuries.
Un clown joue sa tarte à une messe d'abrutis.
Nique le scratch,
Nietzsche, le sage. (*4)
Nique ta mère, sale prépubère.
Nique le scratch,
Nietzsche, le sage. (*2)
Nique ton père, le ventre à l'air.
Quatre sur quatre,
Attaque de basse.
La foule s'abrutit au son du messie.
Il s'enorgueillit,
Mais sache mon ami,
Que ton messie n'a rien d'un génie.
Le son dans les doigts,
Un tronc guide les pas.
Il la contemple,
Ses soupirs jouissifs.
Il boit, regarde,
En prédateur,
La proie sublime bientôt captive.
Lui chuchote en sueur,
Embrasse ses couleurs,
Et les jongleurs tournent,
J'aime bien obscur.
Quand les sots s'agitent
Sous l'effet de la dure.
Dernier tour de main et elle tombe dans ses reins.
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4. |
au revoir
03:22
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Allez tous vous faire enculer.
Un joggeur, un prêtre se sont arrêtés,
M’ont cassé la tête pour me renseigner,
Rejoins la laisse et lèche nos billets.
Je n’en veux pas de ton jardin salace,
Une sale pipe rugueuse dans un Wes Palace.
Je reste morose en haut de ma colline.
Penser à ses tresses et les fesses dandinent.
Nique Zola et ses boss réalistes,
Je préfère mes papas du saint antéchrist.
La naissance des goûts fratricides
Et les grands féconds se remplissent le bide
Une vaine complaisance d’un autisme en transe
Où s’enfonce un corps nu
Avec pour seule bouée
Un amour ingénu
Celui de son sein, d’un joli verre de vin,
Dont je voudrais remplir mes deux mains.
J’chie dans la cuvette,
Mais la cuvette est pleine,
J’en peux plus de ta tête,
Elle est vile et vilaine.
Exhibitionniste,
Je t’e mate t’agiter,
Saleté de carriériste,
J’sais pas ce que tu fais.
Je vous dégueule
Toi et ta cravate,
Je vous dégueule
Toi et ta mallette,
Je le dégueule,
Ton exosquelette.
Mon mal être social,
Il n’est dû qu’à toi.
Je devrais te ressembler
Pour paraître normal.
Mais j’veux pas de tout ça.
J’veux me cultiver,
J’veux pas te côtoyer
Dans ton open space,
Ton costume trois-pièces
Bouffi d’opiacés.
Et je t’emmerde.
Ta vie c’est tes mails.
J’suis qu’une merde
Ma vie une pagaille.
Si j’t’en veux autant
C’est que je me hais vraiment.
J’peux plus supporter
Ma futilité.
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5. |
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